50- LA CABALE CONTRE LAURENT GBAGBO
LA GUERRE : la cabale contre les pros Gbagbo, la défense
Laurent GBAGBO, accusé de vol, de viol et de crime contre l'humanité
La bêtise est assez grosse quand même, pour ne pas être qualifiée de grossière. Voyons ! Sur cette planète l'on voit et l'on a prouvé que des chefs d'État se rendent coupables de détournements de sommes colossales et l'on sait des roitelets coupables de transfert de sommes faramineuses par le biais de quelques envoyés plus que spéciaux, sans que cela ne soulève aucune émotion et voici que brutalement, l'on vient nous brandir l'épouvantail du CPI, pour tenter d'accabler Laurent GBAGBO contre qui, on n'a jamais pu prouver l'existence d'aucun compte à l'étranger, dans aucun paradis fiscal. Nombreux de ces chefs d'État sur notre continent et partout ailleurs, qui se font les gorges chaudes pour envenimer la situation ou pour se faire aimer de qui l'on sait, ne peuvent pas en dire autant. Il serait d'ailleurs à ce propos, souhaitable … et même préférable, que ce fameux et tout puissant CPI, fasse des enquêtes sur tous les comptes de tous ceux qui occupent des postes de pouvoir (Chefs d'État, Premiers Ministre et autres) à travers le monde pour nous révéler (à nous les peuples), l'état de leur probité pendant qu'ils sont encore au pouvoir ou tentent d'y accéder. Ceci, afin de servir à prévenir plutôt qu'à attendre pour ne faire que le procès de ceux qui sont en disgrâce vis-à-vis de l'Occident, ou déchus par eux. Nous aurions moins l'image d'une CPI, au service de la vendetta de l'Occident.
Ah oui ! Je sais que ce serait difficile, voire impossible, de le faire pour les chefs occidentaux (européens et américains). Ce ne sont pas des hommes eux, ce sont des dieux. Qu'à cela ne tienne ! Faites le seulement pour les Africains sur qui vous détenez droit de vie et de mort. Ils vous applaudiraient, comme ils le font toujours quand ils vous livrent leurs enfants et leurs frères. Surtout, ne venez pas dire que votre juridiction n'est pas compétente à cela. Passez outre, ce ne sera pas la première fois que vous enjamberiez la loi.
Mais laissons tout ce verbiage et examinons cette accusation, puisque nous sommes en procès.
LAURENT GBAGBO accusé de vol. Vol aggravé nous dit-on.
Que l'on ne vienne pas nous dire qu'il y a eu détournement à la présidence pendant son mandat et qu'il serait coupable de ce fait. Le traitement salarial du Président, les avantages liés à sa fonction, quel besoin personnel, pensez-vous que cet homme n'aurait pas pu satisfaire avec ces sommes mises à sa disposition, dix ans durant ? Tout cela frise le ridicule pour ceux qui connaissent l'Homme. Cet homme n'a jamais convoité aucune richesse. Cela n'a jamais été un but pour lui d'amasser de l'argent.
Certainement qu'on l'accuse d'avoir utilisé l'argent du pays pour payer des armes. Mais enfin ! Peut-on honnêtement condamné un homme pour avoir acheté des armes pendant que, dix ans durant, des rebelles dormaient à sa porte ? Quelqu'un, me disait qu'on lui reproche les sommes astronomiques investies dans l'armement. Encore, faudrait-il le prouver. Mais si l'on réussissait à le montrer, ce que je souhaite, il nous resterait à trouver qui détermine le caractère faramineux des dépenses militaires d'un pays assiégé.
Mieux, il nous faudrait rapporter les budgets militaires des nations à des données objectives ou sensées l'être, comme le PIB ou l'indice de développement et que sais-je encore, afin d'élaborer des critères aussi «objectifs» que possible pour voir quels pays les auraient respectés ou outragés. Nous serions alors, sur la base de critères minimums communs, d'accord pour passer à la guillotine tous ces indélicats à la tête de nos nations qui utilisent l'argent du contribuable pour des dépenses militaires. Encore une fois, il ne faudrait envisager cette mesure que pour nous autres les bannis.
Un autre volet de cette accusation me revient. C'est que l'on évoque le flagrant délit de casse contre la banque centrale et les banques françaises.
Ah là, l'affaire est grave ! Et vous m'en voyez déconcerté. Il a osé toucher à l'argent des gens. Ce Monsieur, il est d'une témérité ! En plein jour, il planifie et exécute le cambriolage de la réserve nationale. Pire, il obtient de la police et de la justice (huissiers et policiers) à se faire ses complices. J'en suis décontenancé. Il est indéfendable ! Emmenez le et qu'on exécute la sentence.
Mais attendez ! Oui, attendez ! Quelques interrogations demeurent. Et je voudrais qu'on m'éclaire. Où a-t-il bien pu mettre tout cet argent, si tant est qu'il aurait réussi le casse du millénaire ? Qui en a bénéficié ?
Tout le monde garde certainement en mémoire ce que vécurent les ivoiriens fin février 2011. Les banques françaises fermèrent, juste au moment où les salaires des travailleurs étaient disponibles. Ce fut un moment d'angoisse terrible pour les ménages qui ne savaient à quel saint se vouer. Si, il eût GBAGBO, l'Oint de DIEU. Il mit cette stratégie en œuvre pour nous dégager de l'asphyxie programmée par le plan diabolique d'étranglement mis en place par les ennemis. Pour un mois encore, le pays fonctionna et même qu'il fit des transactions avec certains à l'extérieur.
Je crois qu'en ce temps là, il ne s'est pas trouvé de travailleurs ivoiriens qui aient refusé cet argent reçu du casse.
C'est ici que l'affaire devient intéressante. Car, s'il est prouvé que c'est librement, sans aucune contrainte et sans armes braquées sur la tempe, que nous, ivoiriens, sommes allés aussi massivement, pour ne pas dire tous, bravant canicule et pluies, aux différentes agences indiquées par les services du ministère de l'économie d'alors (certains y ont passé la nuit), pour y prendre possession de notre salaire du mois de février 2011 ; s'il est évident que c'est en pleine connaissance des moyens employés (une large diffusion ayant été faite par les médias) pour se procurer cet argent, que nous avons décidé de l'accepter et d'en jouir, alors même que le camp retranché au golf nous appelait à ne pas le faire, alors, chers frères, et je suis triste de vous l'annoncer, nous serions coupables. Nous serions coupables de recel. Oui, tous autant que nous sommes, nous sommes passibles d'une peine et nous devons nous apprêter à comparaître devant la même juridiction devant laquelle l'on doit traîner Laurent GBAGBO ; car il s'agit de crimes relatifs au même délit. Au demeurant, il faudrait s'attendre à une peine très sévère, notre cas se doublant du délit d'incitation implicite au cambriolage. Car, c'est devant notre désarroi que, ne sachant quoi faire, le Chef qu'il est, comme une mère poule, s'est senti obligé de nous procurer, par tous les moyens, quelque chose, afin que nous ne mourrions pas de faim.
Au fait, avez-vous déjà imaginé ce qu'aurait été l'attente pour vous et surtout pour vos enfants, si en plus de Mars, nous avions été sans ressource le mois de Février ? -Non évidemment. Nous sommes des ivoiriens et nous avons pour principale caractéristique de ne rien voir, de ne rien comprendre. Nous avons perdu toute intelligence des choses qui pourraient nous sauver. Nous ne voyons pas plus loin que… . L'instant de la crise passé nous avons tout oublié. Nous sommes des ivoiriens et tout est bien tant que nous pouvons nous réveiller dans notre lit douillet, que d'autres ont contribué par leur lutte et leur sang à nous procurer. Tout est bien et tout va bien, tant que nous pouvons spolier nos compatriotes par des extorsions sans nom pour nous retrouver dans les lieux de plaisance, avec nos petites amies pour jouir, jouir et jouir encore du fruit du racket, et de la corruption . Tout va même très bien, tant que nous réussissons à nous faire une place, au mépris de toute morale et de toute étique, auprès du meurtrier même de notre frère ou de notre mère. Alors, silence et savourons la paix retrouvée et continuons de bâtir dans l'iniquité.
Tout ne s'écroulera-t-il pas ? Pourra-t-on habiter ce que l'injustice nous a acquis ? Priez votre dieu pour qu'il vous protège au temps de la grande colère qui arrive à grands pas. Au mien, je demande de prendre pitié de mes frères, de ses petits enfants, de cette terre qu'il a tant aimée et sur laquelle est invoqué Son Saint Nom.
Je te prie SEIGNEUR DIEU, Tout Puissant, SEIGNEUR Miséricordieux qui pardonne toute nos iniquités, d'ouvrir le cœur de mes frères, tes saints, afin qu'un grand nombre soit réceptifs à Ton message et qu'ils soient sauvés.
Pour terminer avec ce chapitre des receleurs et clore notre procès, je vous invite à en examiner avec moi, l'un des aspects qu'il m'est difficile de passer sous silence. Il s'agit du bénéfice qu'a tiré la partie plaignante de ce casse. En effet, bien qu'ayant appelé la population à s'affamer pour leur cause (il nous demandait de ne pas toucher notre paie), ils sont arrivés et ont considéré comme payés, les salaires du mois de février. Or, tous les actes posés par le régime GBAGBO, à partir du 4 décembre 2010, ont été décrétés nuls. Des proclamations de concours furent annulées ; des actes délivrés par l'administration ne furent pas reconnus. N'est-ce pas là une incongruité qui fait de notre grande affaire une contradiction de plus dans leur démarche ? En tous cas pour ma petite tête, c'est tout simplement comme si vous envoyiez votre enfant vous faire un achat et que vous vous attendiez à recevoir et la totalité de l'argent et la marchandise ? D'autres diraient que c'est comme vouloir le beurre et l'argent du beurre. Bref, ce ne sont là que des réflexions toutes personnelles d'un simple lettré. Arrêtons-nous donc là et confions l'affaire à nos intellectuels et à ces grands juristes dont c'est le domaine d'action.
En tout état de cause, pour notre part, sachez que nous nous y attendions et Lui, le premier. Il l'avait très clairement annoncé quand Il fit les révélations au prophète : «Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi. Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voie pas sa honte!» (Révélation)
Si vous vous ouvrez les yeux de la foi, vous constaterez avec moi que cette accusation a été portée afin que se réalise ce qu'a dit le prophète. Elle n'a en réalité aucun fondement, ils en trouveront sûrement. Et puis, sérieusement, peut-on avoir insulté, diabolisé et calomnié, autant un homme et n'avoir à retenir contre lui, quand on le tient, que le motif de cambriolage d'une banque, fut-elle la réserve fédérale ? Tous vos grands intellectuels, tous ces grands juristes et constitutionnalistes devant DIEU et devant les hommes n'ont trouvé que ça à nous servir ? C'est triste, et c'est tout simplement ridicule, quand on se prend pour un dieu, de ne pas voir qu'un tel chef d'accusation est un aveu. Oui c'est la confession que vous n'avez rien à lui reprocher. Vous n'avez véritablement rien contre Laurent GBAGBO. Tout ce que vous réunirez ne sera que du post fabriqué.
Où sont les charniers pour lesquels dès les premières heures de votre coup de force vous aviez entrepris d'abattre tous les monuments ? Où sont les nombreux meurtres dont se serait rendu coupable le Président GBAGBO, durant son mandat ? Ce serait faire preuve d'incompétence que de dire qu'après deux, trois, quatre et bientôt six mois de règne, toute cette équipe mondiale n'a pu réunir des chefs d'accusation plus mordants que celui-là. A nous les simples d'esprit, il va falloir expliquer pourquoi, alors qu'on a présenté GBAGBO comme le plus ignoble des dictateurs à abattre, on nous le sert comme un brigand. Il va falloir nous expliquer pourquoi, alors que vous le tenez pour celui qui a tué vos journalistes Jean Hélène et Kieffer, vous ne l'accusé que de vol. Il va falloir nous expliquer pourquoi, alors que depuis 2002 vous lui faites ouvertement la guerre et que vous vous êtes donné pour objectif de le faire tomber (Obama, en 2011 à l'ONU, l'a cité parmi les fléaux dont l'éradication faisait de son monde un monde meilleur), vous l'inculpez pour des délits qui se situent en mars-avril 2011. Et encore si c'étaient les siens. Dans ma petite tête cela se présente comme si, au tribunal, s'étant rendu compte qu'un accusé de meurtre était innocent, on l'inculpait pour le vol du vélo qu'il semble alors, avoir utilisé pour échapper à la brutalité policière.
Au fait, pourquoi a-t-on voulu l'ensevelir sous les décombres de son palais ? N'était-ce pas à cause du pouvoir qu'il refusait de céder ? N'était-ce pas plus simple et plus conforme d'accuser le dictateur, comme vous dites, de falsification de résultats d'élection, d'usurpation de pouvoir et que sais-je encore avec circonstances aggravantes ayant entrainé mort d'hommes ? - Non ?
C'est qu'il faut prouver la falsification de manière irréfutable. C'est que pour la prouver, il faut recompter les voix. Oh ! Le mot m'a échappé.
C'est que nous sommes dans les textes de la justice internationale ! Et recompter serait faire une injustice au plaignant. N'est-ce pas Ban Ki Moon ? Il est plus juste et même plus constitutionnel de ne pas vérifier. N'est-ce pas professeur ? Yao N'Dré n'a pas dit le droit quand il a compté les voix et vérifié la régularité du scrutin. Vous êtes installé dans le fauteuil de Yao N'Dré pour avoir soutenu qu'on ne vérifie rien et que celui qui pouvait montrer le plus de muscles l'emporte.
Dites-moi, lequel de vous deux se rapproche du droit ? Regardez autour de vous, cher professeur, et vous verrez que le prêtre autant que l'académicien et le juge, tous ceux qui détiennent la connaissance portent une robe pour se différencier d'autrui et se faire reconnaître comme tel. C'est que c'est un sacerdoce, la connaissance. Elle à ceci de particulier, c'est que ceux qui la détiennent lui vouent un culte. Rien ne les ferait transiger sur leur position. Galilée n'a-t-il pas été enfermé avec ses connaissances et ses convictions ? Personne, mais alors, personne ne réussirait à faire transgresser une loi écrite de DIEU, dont il a la connaissance, à un prêtre pour en tirer profit. Imagine-t-on le Pape, sous la pression d'un quelconque désir, légaliser le mariage homosexuel, la pédophilie ou même le port du préservatif ? Est-il même normal qu'un prêtre de DIEU conseille la force à l'un de ses fidèles à qui l'on aurait commis un tort pour se faire droit ? Nous serions scandalisés de l'entendre.
Eh bien ! Aussi bien que le Pape, sinon plus que lui, le juge ne saurait se ranger derrière celui qui se fait justice par la violence et par le meurtre. Or cher professeur, vous le saviez peut-être, jusqu'à hier encore, pour nous, vous étiez notre pape du droit. Et, ces nombreux jeunes dans nos facultés qui vous adulaient et qui ne juraient que par vous, espéraient en vous leur Galilée. Ils en auraient été fiers.
Tout le monde n'a pas vocation à l'héroïsme me rétorquera-t-on ! Mais, analysez vous-même et vous verrez qu'un gardien, tel que vous l'êtes, est dangereux, même pour les lois qu'il est censé protéger. Toutes nos lois ne se pervertiraient-elles pas à son contact ? Mais en vérité, êtes-vous là pour protéger ?
Répondez oui, si l'on vous pose cette question ; car vous êtes bien là pour protéger qui vous savez, mais pas nous. Vous êtes là pour servir de caution à toutes les infamies commises et à venir. La justice est dans vos mains un instrument de destruction. Vous servez la cause de ceux qui dénient la justice. Vous détournez la loi pour ceux qui vous paient. Vous symbolisez cette justice qu'abhorre notre SEIGNEUR. Seule la haine vous sert de moteur et votre propre gloire est votre récompense. Alors trônez sur la chaire que l'on vient de vous confier et justifiez l'assassinat de vos frères et de vos enfants. Justifiez que les lois de ce pays condamnent Laurent GBAGBO et que pour votre tranquillité, ces mêmes lois seraient incompétentes à le juger. Déportez-le, car les vieilles méthodes ont fait leurs preuves et font toujours recettes. Déportez-le comme l'ont été Samory, Béhanzin et tant d'autres, eux aussi livrés par leurs frères. Faites-le déporter et dormez en paix, afin que vos commanditaires se donnent bonne conscience. Une sommité telle que vous ne saurait se tromper.
Tiens ! En voilà un autre en renfort du professeur ! Mais, permettez que nous l'ignorions celui-là. Ne s'est-il pas rendu ridicule et ignoble par ses valses ? [Suite]