LGESTSEIGNEUR

51- LA CABALE CONTRE LAURENT GBAGBO (fin)


Début : LA CABALE CONTRE LAURENT GBAGBO

 

Avant de vous quitter, cher maître, permettez que je vous soumette cette autre préoccupation, maintenant que vous êtes juge : que ferons-nous des premiers casseurs, ceux des banques de Bouaké et de tout l'intérieur du pays ? Que dit la justice version Vangha de ceux qui ont assassiné à Bouaké, Korhogo et continuent d'exproprier et d'exterminer nos frères à l'Ouest ?

 

Ah oui ! C'est déjà réglé ? - Ils ont été récompensés ?

Quoi ! Vous n'êtes pas compétent pour les casses ? Décidément, sauf à justifier l'iniquité, vous n'êtes compétent à rien.

Tout de même, dites nous, est-il possible de juger Laurent GBAGBO sans vice ?

 

Remarquez que notre affaire est un peu compliquée hein ! Suivez-moi

Le Conseil Constitutionnel version Yao N'Dré est CONTRAINT, sans aucune modification de sa composition, à authentifier le putsch-élection de votre candidat, des mois après la date requise. C'est que son sceau est important. C'est que c'est ce gardien-là qui garde la porte de l'enclos. C'est lui donc qui doit ouvrir pour que le berger entre. Par cet acte, votre camp a reconnu le poids de cette institution dans le débat. C'est seulement cet acte ''légal'' qui lui donne le droit de s'asseoir dans le Palais d'HOUPHOUËT BOIGNY et d'exiger de se faire appeler ''Monsieur le Président'' en lieu et place d'une autre appellation qui sied aux putschistes, de parader dans la ville, de voyager au nom de notre pays (il ne fait que ça), de nous mettre en prison, et d'organiser avec ses amis la déportation de Laurent GBAGBO. Il a ce droit, les ivoiriens en ont pris acte. Eux qui, le cœur gros, se soumettent malgré tout, à toutes les sortes d'humiliation. C'est la loi, elle a parlé par Yao N'Dré, ce mois de Mai 2011 et elle s'applique.

 

Mais, cette même loi avait déjà parlé, par le même Yao N'Dré, le 4 décembre 2010 et elle avait reconnu L. GBAGBO président élu à la suite du scrutin dont le résultat avait été vérifié par ses services. A la suite de cette première proclamation par le Conseil Constitutionnel légal, (vous l'avez reconnu tel, dès lors que vous l'avez reconnu compétent pour vous proclamer), celui qui fut investi n'a-t-il pas agit en toute légalité jusqu'à sa chute ? Autrement dit, si Yao N'Dré et son institution sont reconnus légaux pour authentifier par la proclamation les faits et gestes de votre créature, pourquoi ne le sont-ils pas pour rendre légaux les actes de GBAGBO, ne serait-ce que durant ces mois qui ont suivi son investiture jusqu'au coup d'État qui mit fin à ses fonctions ?

 

Je ne suis pas juriste, vous avez pu vous en rendre compte par les termes que j'utilise mais j'ai toujours cru que derrière l'opacité de vos termes se cachait une dose de bon sens pouvant nous réconcilier avec notre logique de tous les jours.

 

Mais je creuse et je ne vois pas, peut-être suis-je aveuglé par mon amour pour Laurent GBAGBO. Sincèrement, je n'y comprends rien à votre logique, et je voudrais être éclairé sur bien des faits.

 

Par exemple, si l'on arrête et conduit à la CPI, L. GBAGBO pour avoir, par son entêtement, engagé les forces de défense dans la guerre et provoquer la mort de milliers d'ivoiriens, alors qu'Il n'en avait pas le droit, pourquoi n'inculpe-t-on pas l'institution ou tout au moins celui qui l'y a autorisé. Autrement dit, si L. GBAGBO a agit illégalement, combien a été illégale la décision de Yao N'Dré qui lui en donne le pouvoir en l'investissant. Monsieur de la CPI n'a-t-il pas oublié quelqu'un par ici ? Pardon, je n'ai rien contre vous cher ainé, j'essaie de comprendre.

 

Et je comprends simplement que Yao N'Dré n'est pas condamnable. En tout cas, pas par vous, dès lors que vous l'avez utilisé.

 

En effet, cet homme, si vous le condamné, ce ne peut être que pour les mêmes chefs d'accusations qui pèsent contre L. GBAGBO. A un degré moindre peut-être, mais une chose est sûre, c'est qu'il serait définitivement inscrit au nombre des brigands, de votre république, répertoriés par vos soins sur les registres internationaux. Comment justifieriez-vous alors, qu'un homme que vous accuseriez de fraude et coauteur d'assassinats ait présidé votre investiture ? Vous exerceriez par la signature d'un brigand.

 

Une solution s'offre à vous, une seule, c'est que vous l'obligiez à retourner sa veste et à comparaitre comme témoin, victime de persécutions de la part de L. GBAGBO qui l'aurait contraint à le proclamer vainqueur. Cela est monnaie courante maintenant. Et vos amis ont montré qu'ils excellent dans cette pratique. Essayez ! Tout le monde a un prix pour se compromettre. Le seul dont nous sommes sûrs qu'Il n'en a pas est incarcéré (maintenant) à la Haye.

 

Par ailleurs, je voudrais savoir comment auriez vous jugé, Laurent GBAGBO, reconnu et investi Président de la République de Côte d'Ivoire, si c'était lui qui avait, pour trancher et pour en finir avec la contestation de son élection et l'insurrection campée à sa porte, ordonné le bombardement par l'armée nationale, de l'hôtel du golf où étaient retranchés, au cœur de la République, des rebelles ? Il avait entre ses mains, tous les moyens de l'État. Il avait le droit avec Lui; car, Lui au moins, avait été investi par le Conseil Constitutionnel. Et Il avait son peuple pour Lui. Il ne l'a pas fait. On ne s'improvise pas assassin et meurtrier.

 

Celui qui le contestait, alors même qu'il n'était encore qu'un candidat vaincu, retranché avec ses rebelles "sur le sable de la  mer", ordonne que le patrimoine d'une nation soit rasé et c'est le déferlement. Il décide que la terreur règne et pendant plus de dix jours, c'est l'apocalypse. Après cela, celui qui n'a pas déclenché les hostilités, celui qui n'a fait que se résigner à attendre que la destruction préméditée cesse, celui-ci est désigné coupable d'avoir causé la mort de milliers de ses propres partisans massés pour le soutenir sur les parvis de sa Résidence à Cocody et du Palais au Plateau. Celui-là n'est nullement inquiété pour avoir agit en tant que rebelle, chef de l'insurrection, responsable de la mort de nos frères. Mais, Laurent GBAGBO peut être séquestré, humilié et trainé devant vos juridictions pour être jugé coauteur de barbaries commises sur Lui-même.

 

Ici, je ne vous demande pas, maitre, si Yao N'Dré a dit le droit ou pas. Mais, je viens humblement vers vous, parce que je voudrais savoir, quel est ce texte de droit là, qui permet à quelqu'un qui ne s'adosse sur aucune loi nationale, d'avoir plus de pouvoir et de droit que ceux qui les détiennent (rien que pour la période de décembre 2010 à mars 2011) ?

 

Peut-être êtes-vous trop occupé pour me répondre. Dans ce cas, je vous propose de confier mon affaire à votre second. Oui, le monsieur-là, le champion de la valse. D'ailleurs, il serait préférable pour vous de l'occuper. Dans l'oisiveté, il serait encore capable de changer de camp.

 

Hein hein ! J'oubliais cher professeur, vous et vos amis avez fait partir Laurent GBAGBO pour l'inculper pour les morts de la crise, par ce procureur, c'est un fait. Mais, ne pensez-vous pas que ce Ocampo n'est pas bien ? J'ai l'impression qu'il s'est lavé les mains, alors qu'il a été largement rétribué. – Vous ne comprenez pas ?

 

A mon sens, ce monsieur a été le plus correct possible, du moins dans notre affaire. On peut, tout au plus, l'accuser de cupidité.

 

Que lui demandait-on du coté de la coalition des méchants ? -L'inculpation, bien sûr, avec chiffres à l'appui. Et c'est ce qu'il fit avec le total de trois mille morts annoncé par ses services ; vous m'excuserez si je me trompe. Mais, je n'ai pas entendu un autre nombre que celui-là. Du coup, il venait de remplir ses engagements qui étaient, je les rappelle, d'entériner les trois mille morts et d'inculper Laurent GBAGBO pour crime. Ses patrons applaudirent et le récompensèrent pour service rendu.

 

Nous, que demandions-nous ? – Qu'il fasse lever les charges et qu'il ne s'oppose pas à la libération de L. GBAGBO. Chose impossible pour lui (reconnaissons que nous lui accordions trop de pouvoir), les forces au dessus de lui étant trop puissantes. Alors, il gribouilla quelques autres charges pour compléter les premières déjà énoncées par vos petits amis de la rébellion à Abidjan, afin de montrer à ses commanditaires qu'il a travaillé et bien travaillé selon leur volonté. N'oublions pas qu'il a deux avocats-présidents dans le dos … et un trésorier payeur à la largesse infinie pour couvrir ses arrières.

 

Mais, à nous, à tout le monde entier, il laissa un message. Le message le plus explicite qui soit pour nous les profanes : les chiffres.  En effet, en entérinant exactement le même nombre de victimes (3 000), en ne changeant rien à ce nombre qui, depuis plus de six mois, était devenu un slogan dans la bouche des meurtriers, Ocampo nous disait : «Voici, j'ai fait selon ce qu'ils m'ont imposé de faire. Moi, je n'y suis pour rien».

 

Car, il n'est honnêtement pas possible à une institution quelque peu sérieuse, par une enquête, même bâclée, de ne trouver que ce nombre là. Autrement dit, si ce procureur n'a pas changé l'élément le plus facilement vérifiable qu'est le nombre de morts, que tout le monde sait, largement plus du double de celui imposé, c'est la preuve que tout ce qu'il fait lui est dicté par ceux qui l'emploient et le manipulent. C'est dire aussi qu'il ne fit pas d'enquête. Et, c'est, surtout, la preuve que nous ne sommes pas à une justice mais à une parodie.

 

Ah ! Une grande affaire comme celle-là, regardez comment vous allez nous la faire perdre ! Voyez que dans votre précipitation vous laissez des indices que même des ignorants comme moi, peuvent suivre ! Mais, ce n'est pas bien grave, vous avez la force et la puissance du dragon de votre côté pour passer outre ce genre de détail. Alors, écrasez et avançons.

 

Que DIEU ait pitié de vous.

 

A. NEBELE Sanseu Epiphanie



01/08/2012
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